jeudi 18 septembre 2008

Le ciel



 

C’est bien toujours dans tes yeux que je vois le ciel pour la première fois. Oui, sans y croire du tout, le voilà comme chez Tiepolo même s’il change en si peu de temps. Non, ce sont tes yeux qui me demandent de ne pas rester dans quelque extase. Oui, dans cet arrêt du mouvement quand les nuages passent toujours au gré du vent qui souffle dans tes cheveux. Non, dans nos regards échangés si vite parce que le silence suffit pour comprendre que l’heure vient. Oui, le renversement du bleu dans ton noir étoilé. Non, c’est encore dans tes yeux que le ciel plein de nuit me guide sur la mer des jours. Oui, les jours et les travaux se nourrissent du ciel de tes yeux toujours changeants. Non, tes yeux font mon ciel qui continue la première fois chaque fois qu’un nuage bouge. Oui, chaque fois que la lumière change, chaque fois qu’un ange traverse tes yeux. Non, je ne crois pas au ciel hors de tes yeux. Oui, je crois au ciel de tes yeux qui cache derrière ses nuages mon ange gardien. Non, il ne le cache même pas puisque chaque fois qu’il change c’est mon ange qui étire ses ailes. Il étire ses ailes pour que tu cilles. Oui, que tu me fasses signe que ton ciel est encore la première fois. La nuit et le jour quand tu fermes les yeux, ton ciel vient dans mes yeux que je ferme. Non, je ne ferme jamais les yeux sans garder ton ciel. Oui, le ciel de tes yeux met tout mon corps au ciel de ma nuit intérieure. Non, de mon jour qui commence toujours dans le ciel de tes yeux. 

Aucun commentaire: