lundi 29 septembre 2008

Les étoiles



Les belles de nuit, tu dis. Oui ! ces étoiles de la terre qui éclatent dans tes yeux brillants. Non, qui s’ouvrent comme tes yeux dans la nuit où je te cherche des mains. Oui, j’hésite entre l’unique et la multiple. Non, tu ne peux garder dans mes nuits la seule étoile parlante que j’entends dans ton souffle. Dans le souffle de nos marches nocturnes. Oui, dans ces errances qui nous perdent dès que la nuit recouvre nos occupations et que nous nous pressons à rejoindre notre pays. Oui, notre pays d’errance qui file chaque jour à la vitesse de nos emportements. Non, je sais que les étoiles qui me guident dans ta main tracent un seul chemin. Oui, celui de tes songes qui me prennent dans tes bras. Non, elles se multiplient chaque fois que tu respires. Oui, elles brillent toutes à la fois et je ne sais plus où est l’étoile du matin. Oui, je cours sans pouvoir te suivre à dos de nuit. Les belles de nuit, tu dis. Non ! tes yeux brillants rient de mes peurs qui confondent les étoiles du ciel. Oui, à la renverse je roule sur la terre et j’écrase tes fleurs. Non, ce cauchemar distingue le ciel et la terre que j’ai l’habitude de confondre quand nous marchons dans la nuit. Oui, ton étoile ouvre mon écoute quand tes étoiles font mes repères dans l’aventure nocturne de la vie. Non, dans la nuit aventureuse du poème de la vie belle comme la nuit. Oui, comme ta nuit dans ma vie. 

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