dimanche 16 novembre 2008

La nudité


Oui, c’est toujours cette première fois. Non, c’est encore la dernière fois comme la première. La fois comme toujours plusieurs et une seule. Oui, la fois qui n’arrête pas d’éblouir ma vue. Non, avec ce qui vient dans les yeux, c’est tout le corps jusqu’à toute la peau qui frisonne. Non, tout le corps sans qu’intérieur et extérieur ne trouvent les limites. Oui, l’air de ta nudité éblouit tout l’espace qui devient, oui, tout mon corps. Non, tout ton corps qui devient tout mon corps. Non, ce n’est pas le corps, c’est la lumière. Oui, la lumière de ta nudité ne fait plus seulement un corps nu mais la nudité de toute la vie ici toujours. Non, la nudité de tout ce qui est le plus vivant. La peau, oui, qui résonne des milliers d’étoiles de ta voie lactée qui me ferment les yeux. Non, je ferme toujours les yeux pour mieux te voir nu parce que les yeux fermés je te voix dans tout l’espace du vivant. Oui, ta nudité envahit ma nuit intérieure et toutes les nuits extérieures que fait le monde. C’est que, non, le monde de ta nudité n’a rien à voir avec aucune image qu’il faudrait décrire. Oui, ta nudité transforme toutes les nuits en lumière et tous les jours en nuits lumineuses. Non, ta nudité invente les jours et les nuits d’une lumière toujours nouvelle. Oui, la lumière de ta nudité la première et la dernière fois. Non, je ne peux que les confondre et ta nudité recommence. Comme la dernière fois, c’est la première fois, oui !

Aucun commentaire: