jeudi 1 septembre 2011

sis (début)




sans début ni fin – ni queue ni tête

ce livre n’est pas sans souffrir et rire c’est tout d’un souffle mais s’épuise vite ou alors rebonds quelques-uns suffiraient et ça tiendrait sans couture ni doigt dessus on va en voix inconnue de la vie toute crue pas du vécu mais du vers tristes on trinquera bientôt et larmes ou jouir de boire à nos amours c’est ma sœur la vie qui l’a dit

si l’adjectif sis, sise du participe passé de seoir, signifie « situé » (1290) et ne s’emploie plus qu’en droit (depuis 1671) ; l’ancien provençal siza se disait (1350) de la position d’un vers (le robert dictionnaire historique de la langue française)
va pour un dictionnaire c’est clair mais pas s’asseoir dessus ou alors on fait peau-rouge avec isi, prénom féminin donnée par la tribu amérindienne des choctaws (missisipi, alabama, louisiane), signifiant « cerf » de quoi bramer qui j’entends au fond des bois pas la saison mais c’est chaque jour depuis quand on va pas dater ou localiser c’est ici maintenant à toi

on peut penser bien évidemment – si on a suivi les cours du professeur en poniaisie 5e année – à une apocope d’isis la déesse mère et on évoquera alors la fin du poème de schiller das verschleierte bild zu sais  – on donne la version française mais faudra retraduire tout de suite après – malheur à qui va à la vérité par une voie coupable :
 elle ne sera jamais pour lui réjouissante – c’est adolphe régnier ; essayons ceci : dire vrai n’importe comment et la joie c’est pas demain ou tu vas pas nous la raconter sinon tu vas morfler
et si le poème symphonique de georges enescu alors le live d’isis à la maroquinerie le 9 décembre 2008 en chamaniques guitares
peux rire dans souffrir pour laisser voir des vers de maladie d’écrire frôler folie un des deux tomes comme chez ovide ça coupe et ça entretient pour se complaire coupable la grande culpabilité lhassa c’est délices et le beau corps lapidé il n’arrête pas de prononcer son nom
c’est nuit c’est jour

c’est claire issue

sans début ni fin – la tête où la queue et se faire la belle – toutes les circonstances du poème





lecture c’est pas solution médicament arrêt
la basse continue avec ses cris hoquets et larmes marina je te renverse sur ta plage saint-gilles tu fais la croix de vie – pas de e muet mais tu féminin mon inconnue depuis des verstes que tu cours et c’est ta robe dans mes épines et c’est la biche qui nous saute allongés dans la forêt de meudon tu t’abandonnes vite et puis c’est russie dans les fourrés les bouleaux ta peau tes rimes dire que tu es belle dans ton cri cruel n’écris pas répète marcelline comme marina et ses tu en vers frappés tapés cognés embrassés croisés rimés
lecture c’est la main donnée et jamais refusée exige et porte à la fois j’en sue et n’en sais toujours rien d’autre qu’emporté dans ton emportée
Marina Tsvetaieva :
Mais peut-être que tout cela est de l’histoire ancienne. Admettons. N’oublie pas que, dans les poèmes, tout est éternel, en état de vie éternelle, c’est-à-dire en devenir. À même de prolonger l’action qui l’accomplit. Les vers sont là pour ça.

Je ne veux ni registre, ni poésie lyrique – mais rimer (il ne s’agit QUE du mot) en tant que toi
Mon unique métaphore personnelle (toi et moi rimés ou embrassés, ou croisés) tu la transformes en monnaie courante en l’adressant à une autre. À partir de maintenant, tout le monde va bientôt se mettre à parler comme ça. Alors à ce moment-là, c’est moi qui capitule. Ne m’oblige pas à ce cri cruel (…) :
- Tu n’es pas ma rime.
Cela tu n’as pas osé le dire, tu n’as pas osé y renoncer, tu n’as pas osé y porter atteinte.

elle exige l’unique et seule le sait qu’elle mais jamais l’unique exclut et se mélange on n’élimine jamais mais devenir oui c’est tout qui s’oriente pas direction mais constellation on va voir ou plutôt ce sera l’écoute fine dresse chaque pore pour écouter les rimes tristes lient tu es ma rime ma rime à je te suis l’orient l’orée la clarté du venir de
elle refuse plus d’une métaphore : ici depuis toujours rien qu’une : je te suis
bon je sais les confesseurs m’en trouveront plein les dents les vers mais je leur cracherai mon dentifrice à l’amante et sans indemnités
je me fous de la poésie lyrique pas de l’illyrie je me tape – tape dessus – des registres (enregistrez ils crient au château et pas dans le ton ils sifflent au premier rang) et autres genres (t’as du genre ou pas) pas de l’âme ta rime en corps






encore disent les enfants
on recommence tu recommences toi
à toi tu entends je suis ta rime si tu
rimes à quoi
tristes
ris
c’est clair pas clair
c’est claire la nuit de
plein jour
rimons


– (pas) ramons & âmons –




tout


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