dimanche 14 octobre 2012

six moments hopperatiques



1.
ça parle de moi l’océan fluctuant
immense tu vas où et les hommes
dans les villes où jouent les bateaux
construisent une récitation sans
rencontrer personne

2.
Verlaine par cœur dans un soir bleu
authentiquement américain avec
la gratitude de sa femme dans le sens
d’un humour pour allonger le temps
en un clin d’œil qui ne passe pas
est récité et quelque chose
déjà s’est passé sur la ligne rouge

3.
les antennes intérieures des disputes
vous fixent et ta solitude perdue
sur la géographie des rêves affronte
les fenêtres qui vous fixent
pour refaire le voyage sous le lampadaire
où les scènes traversent ni dedans
sur scène ni dehors sans infléchir

4.
l’histoire inspire le cheval blanc
regimbe à s’engouffrer puis un chien
sent les dangers enfin
la lame de fond éclaire tout le plan
la lampe fond pour sauter
les objets figuratifs d’un peintre
qui nous parle dans la salle d’attente

5
ils ont dit qu’il communique
sur l’écran les ombres transpercent
puis une lettre ouverte extériorise
toutes les visions allongées face
la mer ou les toits sans esquiver
la vie ils désespèrent quand le chien
sent les dangers pour attendre qui

6
un rayon de lune sans esquiver
la mort et tous les rayons du soleil
assise sur le lit matinal c’est très difficile
le dernier chapitre ou tableau
dans la chambre vidée les pages
peinent à se remplir il y a le temps

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