vendredi 9 octobre 2015

avec l'écume de tes photographies


comment écrire à deux l’impossible voix où se rencontrent les chemins des vies qui nous traversent

mais si les images écrivent aussi leurs voix, ces façons de tenir toute une vie dans un regard avec une accentuation de point de voix, alors le texte est cette vie des voix

elles s’entendent sans savoir et leur teneur tient tout ce qui compte comme les sourires ou les silences quand les pas font le chemin

pourtant certaines affinités ont peut-être depuis toujours élu le premier mot et la première image dans le premier silence comme possibilité d’une voix qui vient dans les pas


et ta photographie met nos yeux dans sa voix comme s’ils s’échangeaient tout l’amour du monde




l’explosion de ton écume met tout le noir de mes marges en fête, ces amers dans l’océan du vivre où tu voudrais nous retenir quand tes marées hautes me donnent un vertige à couper le souffle

comme si les ailes de ton regard enfouissaient mes yeux dans ton cri, ce chant de loin que portent les vagues de ta peau ou c’est le sourire qui défait tes cheveux à bouche que veux-tu

alors tout le paysage se perd dans la puissance d’un déclic qui ne prend rien d’autre que ton mouvement, cette danse de l’approche qui augmente le vertige d’un passage comme s’il y avait l’autre côté


tu me bouges en fin de compte à des vitesses inouïes et je t’écris à perdre haleine plein d’écume dans la voix, celle d’un débutant qui se jette les yeux fermés dans ton regard

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