samedi 14 novembre 2015

v'ivre un 13 novembre 2015

comment dire qu'on n'arrête pas la vie
hier j'étais au milieu des oeuvres de Gherasim Luca avec Micheline Catti juste avant de rejoindre la gare Saint-Lazare au moment même où des innocents mouraient
alors v'ivre

je reprends ci-dessous deux poèmes écrits en visitant l'exposition Van Gogh+Munch à Amsterdam parce que d'une ville à l'autre, on continue à voir, à penser, à vivre

voir le ciel dans l’amandier en fleurs
l’envol de ta beauté ou les pousses
de ton énergie tu traverses mon ciel
et portes toute ma joie c’est loin
tellement qu’on part mais le noir
c’est aussi le blanc l’éblouissement




















Vincent Van Gogh, « Amandier en fleurs », 1890.


le corps tient-il dans ton regard
ou mes mains croisées car c’est
toute ta robe d’un noir Manet
et toutes ces bouches taches
ouvrent le tissus pour voir l’ombre
la mienne et venir embrasser
nos folies que de tenir un corps
nos noirceurs sous le camée
qui serre ta gorge et la raie
tient toute ta chevelure comme
les deux mains j’agrippe un vertige
l’eau du mur attend notre étreinte





















Edvard Munch, « Inger in Black and Violet », 1892.

1 commentaire:

Fatemeh a dit…

Tout d’un coup, Nous vivons des événements historiques affreux ! Une nuit de traumatisme et un samedi matin tout à fait différent des autres !
Le premier poème m’impressionne bcp…